22 juil. 2025
Le 21 juillet 2025, le Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN) du Département du Trésor américain a annoncé un report de deux ans de l’entrée en vigueur de sa règle de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) pour les conseillers en investissement. Initialement prévue pour le 1er janvier 2026, elle s’appliquera désormais à partir du 1er janvier 2028. [source]
Si le calendrier change, les attentes — et les risques — restent inchangés.
Ce délai offre aux conseillers plus de temps pour se préparer, mais il confirme aussi que la surveillance réglementaire est loin d’être relâchée. Le FinCEN a indiqué vouloir réexaminer le contenu de la règle et l’aligner sur la proposition de Customer Identification Program (CIP) en cours.
Chez B4Finance, nous voyons dans ce report un moment de réflexion stratégique — pas de relâchement.
La règle FinCen : ce qui est en jeu
Cette règle vise à intégrer les conseillers en investissement enregistrés auprès de la SEC (RIAs) et certains exempt reporting advisers (ERAs) sous le régime du Bank Secrecy Act (BSA), avec des obligations telles que :
Établir des programmes AML écrits
Nommer un responsable de la conformité AML
Réaliser des tests indépendants périodiques
Déposer des Suspicious Activity Reports (SARs)
Selon le FinCEN, cette initiative répond au risque que « des criminels et des adversaires étrangers exploitent le système financier américain et les actifs via les conseillers en investissement ». [source]
Pourquoi le report FinCEN compte… et ne change rien
Le FinCEN justifie ce report par la nécessité de trouver un équilibre entre coûts de conformité et diversité du secteur, tout en répondant aux préoccupations de l’industrie. De nombreuses firmes, notamment les plus petites, ont demandé plus de temps et une harmonisation avec la future règle CIP.
Cependant, certains estiment que ce report accroît la vulnérabilité systémique. La FACT Coalition, par exemple, a déclaré que retarder la règle « envoie un signal aux criminels et aux adversaires des États-Unis qu’ils peuvent continuer à faire transiter des fonds illicites dans le vaste et opaque secteur des investissements privés en toute impunité ». [FACT Coalition, juillet 2025]
Cet avertissement est cohérent avec les conclusions du Trésor, qui identifie les ERAs — notamment en private equity et venture capital — comme présentant des risques élevés d’exposition aux flux financiers illicites, y compris ceux liés à des oligarques russes et entités sanctionnées dans les technologies sensibles.
Le risque n’est pas en pause — surtout géopolitique
En juin 2025, le FinCEN a publié un avis (FIN-2025-A002) sur les financements illicites liés à l’Iran, mettant en avant les typologies suivantes :
Transport pétrolier via « shadow fleet » déguisé en « Malaysian blend »
Structures offshore opaques aux Émirats arabes unis, Hong Kong et Chine
Flux financiers soutenant des entités sanctionnées comme les IRGC et le Hezbollah
Le FinCEN recommande aux conseillers de mettre à jour leurs modèles de risque AML et de signaler les SARs associés en utilisant le mot-clé « IRAN-2025-A002 ».
Les exigences à garder en tête
Malgré le report, les attentes du FinCEN restent basées sur cinq piliers AML fondamentaux :
Responsable de la conformité : nommé et responsable du dispositif
Contrôles internes : documentés et adaptés aux risques
KYC et due diligence : mis à jour en continu
Formation du personnel : annuelle et adaptée aux rôles
Tests indépendants : réguliers et objectifs
Ce que les conseillers proactifs doivent faire dès maintenant
Cette période prolongée représente une opportunité stratégique, pas seulement un soulagement réglementaire. Les sociétés peuvent en profiter pour :
Réaliser un gap analysis par rapport au cadre du BSA
Examiner les expositions géopolitiques (clients/fonds liés à la Russie ou l’Iran)
Mettre à jour les procédures de due diligence pour les structures complexes/offshore
Sélectionner tôt les partenaires technologiques pour garantir la mise en œuvre
Rester attentif aux mises à jour réglementaires — la portée de la règle évoluera probablement
Comment B4Finance accompagne votre préparation pour FinCEN
Notre plateforme aide les conseillers en investissement à naviguer cette complexité avec confiance :
Scoring AML multi-juridiction : création et personnalisation de matrices AML
Workflows KYC intelligents : onboarding investisseur simplifié
Vérification d’identité par IA : détection de fraude et de spoofing
Screening continu : mises à jour quotidiennes PEP/listes de sanctions
Exports auditables : documentation de conformité partageable
Le report de la règle du FinCEN à 2028 offre du temps — mais pas de certitude.
La direction réglementaire est claire, même si le texte final peut encore évoluer.
Les conseillers qui agissent dès maintenant — en renforçant leurs contrôles, en mettant à jour leurs modèles de risque et en adoptant les bons outils — seront les mieux placés pour faire face à l’entrée en vigueur de la règle.
Dans un secteur où perception, confiance et préparation définissent de plus en plus la valeur, agir tôt n’est plus seulement une bonne pratique. C’est un choix stratégique.
Ne laissez pas le report de la règle AML vous prendre de court.Contactez les experts B4Finance dès aujourd’hui pour mettre à jour vos modèles de risque et préparer votre organisation avant 2028.